C'est avec une grande surprise que j'ai lu le titre d'un récent rapport de l'agence Reuters (Volcovici & Dickie 2024) : Oil, chemical industry lobbyists flood UN talks on cutting plastic pollution (Les lobbyistes de l'industrie pétrolière et chimique inondent les négociations des Nations unies sur la réduction de la pollution plastique). Quelque 200 lobbyistes de l'industrie chimique et des combustibles fossiles ont prévu de participer aux dernières négociations des Nations unies sur le premier traité mondial visant à réduire la pollution plastique, soit une augmentation de 37% par rapport à la réunion précédente en novembre 2023. Cela rappelle immédiatement la « surreprésentation » des lobbyistes de l'industrie des combustibles fossiles lors des négociations sur le changement climatique de la COP28 de l'année dernière. Les lobbyistes enregistrés de l'industrie chimique et des combustibles fossiles étaient plus nombreux que les 180 représentants diplomatiques des délégations de l'Union européenne ! Il est tout à fait compréhensible que chaque partie défende son point de vue, mais existe-t-il aujourd'hui un doute sur les conséquences désastreuses des masses de déchets plastiques disséminés sur la planète ?